Le Chanteur Pleurant

 

Il était un chanteur connu par les soupirs et les pleurs dans ses chansons, qui enflammèrent les sentiments des adolescents et des adolescentes. Moi, j’étais l’une d’elles. Je possédais toutes ses cassettes, ses chansons et ses poèmes. Quand la radio jouait ses chansons, je forçais ma maison au silence complet pour qu’elle l’écoute. Je tenais mon mouchoir pour me sécher les larmes. Malheur à moi de cet esclavage amer.

J’écrivais ses chansons et ses poèmes sur des papiers que je distribuais à mes collègues. J’utilisais même ses phrases dans mes paroles de chaque jour et je gardais ses photos dans mes livres. Mon père et ma mère essayèrent de me retourner de cela, mais en vain.

Par un plan divin étrange, une nouvelle église fut construite près de ma maison. J’allai alors la voir. Là bas, j’entendis un sermon contenant les paroles de Paul l’apôtre: "Dites ensemble des psaumes, des hymnes et des chants inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre coeur. En tout temps, à tout sujet, rendez grâce à Dieu le Père au nom de notre Seigneur Jésus Christ." (Ephesiens 5)

Je sentis la grandeur de l’impureté où je vivais, et de mon esclavage dur au chanteur pleurant. Je me demandai si le Seigneur accepterait mon repentir comme Il accepta le repentir de Manassé. Je me demandai où étaient les psaumes et les hymnes, où étaient les chants inspirés, les chansons et les célébrations du coeur, dans ma vie. Où était le rendement de grâce à tout sujet.

Je me hatai à retourner à la maison, et, d’une facilité étrange, je saisis les cassettes de chansons et les cahiers de poèmes et je les détruisis et les déchirai toutes. Le Seigneur, ensuite, saisit ma main et me fit entrer par sa porte, même si elle est étroite et même si la route est difficile, qu’elle est vaste et glorieuse la vie avec le Christ! Je trouvai un grand plaisir, qu’on ne peut mesurer, dans les chants et hymnes spirituels. Je trouvai la meilleure vie dans la parole pure de Dieu. Je trouvai la pureté dans l’église de Dieu qu’il a possédée par son sang. Je me trouvai et je trouvai ma vie éternelle, en paix, dans les mains de Celui qui nous a délivrés, et non dans les chansons du chanteur pleurant ou dans ses soupirs!

Le Seigneur commença à bénir ma vie, d’après la richesse de sa gloire. Je travaillai dans une école et j’aimai mes élèves d’un vrai amour chrétien, au point qu’elles aimèrent le Christ à travers moi. Il est vrai que j’ai regretté les jours que les sauterelles, le vent et les soupirs du chanteur ont mangés, mais le Seigneur me récompensa, car il me rendit un serviteur dans sa sainte église; un serviteur qui se réjouit du retour des âmes, attachées à l’amour du monde, à Sa pitié sincère.

 

Le Livre de Dessin

La salle de dessin à mon école secondaire se distinguait par la présence de peintures magnifiques de grands peintres mondiaux. Dans cette salle, je vis aussi un livre d’images, contenant des peintures artistiques extrêmement belles et inventives des plus grands peintres, dont les étudiants se guidaient dans leurs dessins. J’étais doué dans le dessin et j’admirai le livre. Chaque fois que j’entrais dans la salle, je me dirigeais vers le livre pour l’admirer. Finalement, Satan me tenta à le voler. Je ne résistai pas. Une fois, personne ne se trouvait dans la salle. Alors, je volai le livre et je l’utilisai pour faire des peintures. Ensuite, j’oubliai cette affaire complètement pour un an.

A l’église, j’écoutai des sermons à propos du repentir de Zachée et de Dimas le voleur, et je sentis que Dieu m’invitait à me repentir. Je commençai alors à prier, à étudier La Bible et à être diligent à aller à l’église.

Un soir, je me tenais debout pour prier, à la maison, et je me rappelai du livre de dessin. Chaque fois que je priai, les jours suivants, je me rappelai du livre et il y avait une voix interne qui disait: le livre de dessin. Le livre de dessin…

La bénédiction du Christ voulait se répandre sur moi, mais le livre de dessin la bloquait de moi.

L’image du livre commençait à grandir et grandir, et il devint comme une montagne devant mes yeux. Je ne trouvai pas de repos. Finalement, je découvris l’affaire à mon guide spirituel. Alors, il me dit: Apprends de Zachée. Il a retourné le quadruple de ce qu’il a pris, et toi, tu dois rendre le livre pour jouir de la bénédiction. Mais je fus très troublé par l’idée de rendre le livre. Que dira-t-on de moi, et comment le rendrai-je?

Le livre devint le dilemme de ma vie. Il ne me quittait pas un instant, à un degré dangereux qui menaça ma pensée et ma paix. Finalement, je dis: Mon Dieu, aidez moi. Je pris le livre, ayant très peur, et j’allai à l’école. Je trouvais le garçon de bureau à la salle de dessin. Alors, je lui donnai le livre courageusement et je lui dis: Donne-le au professeur de dessin et dit-lui que je l’ai apporté.

Rien n’arriva de la part de l’école. Je remerciai alors Dieu, qui a effacé mon offense et a caché mon péché aussi. Ainsi, le Saint Esprit enleva la raison de l'attardement de la bénédiction, et Il me donna la force pour me repentir, rendre ce qui a été volé et faire sortir le péché de ma vie.

 

Le Vrai Avocat

Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs. Moi, j’oubliai cette parole divine. Aux portes des mauvaises compagnies j’appris à boire les boissons alcooliques, prendre la drogue, jouer et faire d’autres choses dont la mention est laide et qui amènent toutes à l’enfer éternel. La parole de Pierre l’apôtre s’appliquait sur moi: "Les yeux pleins d’adultère, ils sont insatiables de péché, appâtant les âmes chancelantes, champions de cupidité, enfants de malédiction." (II Pierre 2)

Je ne haïssais rien comme d’entendre parler de la mort, car je craignais le moment de la mort.

Naturellement, j’échouai dans mes études et je devins un chômeur, sans travail autre que les soirées passées avec les mauvais.

Dans l’une de ces soirées, mes amis m’ordonnèrent de leur apporter le manger de dehors. J’obéis aux ordres. A mon retour, je trouvai les policiers qui entouraient mes amis à la place où nous passions la soirée. Je m’évadai alors à un avocat pour lui demander que faire. Il ne me connaissait pas, et il était pieux, craignant Dieu.

L’avocat m’écouta en privé, puis il changea le sujet et commença à me parler du tort du péché et de ses résultats. Puis il m'expliqua l’amour du Christ et son travail de délivrance sur la croix. Il me dit: tu es venu à moi, qui suis un avocat terrestre, pour que je te conseille à propos d’une affaire terrestre. Moi, je te guide au Vrai Avocat, pour qu’Il te résoude ton affaire éternelle.

Moi, je fus étonné de ces paroles, car je ne les avais jamais entendues avant cela.

A mon grand étonnement, il se leva pour prier. Je lui dis alors que je n’ai jamais prié, que je n’ai jamais ouvert la Agpia (livre de prière) pour prier et que je ne saurais que dire. Ma sueur coula abondamment à cause de l’embarras de la situation, mais il me dit que la prière est la relation entre l’homme et Dieu. Elle est ce qui exprime le besoin que le coeur a du Christ. Elle est un psaume qu’on chante, ou une litanie qu’on répète, ou une larme qui coule, ou un coeur qui s’ouvre, ou un parfum qui se répand, ou une volonté qui se soumet.

Mon coeur déborda et je priai. Je ne m'aperçus pas de ce que je dis mais je priai beaucoup, en larmes. Je sortis de chez l’avocat terrestre, ayant pris la main du Vrai Avocat. Très tôt le lendemain, j’allai à l’église, après plusieurs ans de m’en avoir séparé, et je m'asseyais pour confesser avec notre père le prêtre, qui me guida vers le chemin du ciel. Ainsi, le Seigneur me sauva de la prison de mes compagnons et de la prison éternelle du péché.

 

Le Petit Athée

L’ignorant dit dans son coeur, il n’y a pas de Dieu. C’est ce qui a été dit dans le psaume 14:53.

J’étais l’ignorant, bien que je lus des centaines d’histoires et de livres. Certains étaient bénéficiant, d’autres ne l’étaient pas. Certains étaient scientifiques, philosophiques, sociaux, existentiels, de l’athéisme ou à propos d’autres sujets. Je lus sans être guidé ou instruit. Je devenais, avec le temps, un petit athée. Je doutai en tout: en Dieu, ma famille, moi-même. Ma vie devint un enfer insupportable d’idées.

Après la fin des classes secondaires, les choses se développèrent. Je m’asseyais, dans ma ville, au bord du Nile, attendant des jeunes hommes, mes amis, et je discutais avec eux et les tirais vers les doutes, comme moi. Je sentais de la joie s’ils doutaient comme moi, mais je sentais aussi du chagrin enterré en moi, car j’étais vaincu par mes péchés de jeunesse, et je ne savais comment m’en sauver.

L’un de mes amis eut très peur pour moi quand il entendit mes doutes. Il se hâta à venir à moi avec l’un des serviteurs de l’église qui avait passé par cette même expérience. Avec gentillesse, le serviteur me parla, au bord du Nile. Je discutai beaucoup avec lui à propos de la vérité de l’existence de Dieu. J’essayai de lui prouver mes idées, mais il n’entra pas avec moi dans des discussions stupides et ridicules. Il me suprit par une question à laquelle je ne m’attendais pas. Il me dit: Quel sera ton destin éternel si la mort te venait maintenant? Personnellement, je ne pensais pas à la mort ou à l’éternité. Mais, la question pénétra mes profondeurs et je sentis une grande faiblesse et une plus grande peur. Le serviteur ajouta: Sans doute, tu mourras éternellement, dans un chagrin qui ne finit pas.

Je fus surpris par le serviteur qui disait encore une fois: Allons.

Sans résistance ou dispute, je me levai avec lui, ne sachant où j’allai.

Il me prit à l’église. Il n’y était personne d’autre que nous, et il me demanda de prier ensemble. Il pria, puis je priai, les larmes remplissant mes yeux, que le Seigneur Jésus ait pitié de moi. Le lendemain, je rencontrai notre père le prêtre. A la messe, je communiai de l’Eucharistie.

Ainsi, le Seigneur accepta mon repentir et il me sauva des pensées de l’athéisme qui avaient arraché la paix et la pureté de mon coeur pour plusieurs années. Il me mit, par sa grâce, sur le chemin du sauvetage. Le Seigneur m’utilisa, après cela, à l’église, à écrire des articles spirituels pour les magazines de mur visés aux jeunes. Ensuite, quand je graduai de l’univercité, je commençai à traduire certains de ce que les pères de l’église, comme Jean Chrysostome, Augustin, Cyrille le pilier de la foi, et d’autres saints ont écrit.

Et toi, peut-être tu passes par la route des doutes dangereux. Peut-être les idées ont rempli ton petit coeur, accompagnées de la peur, l’angoisse, l’indécision, les doutes et la détresse. Regarde. Ils sont tous le travail de Satan. N’a-t-il pas fait douter notre mère Ève dans la parole de Dieu, et dans l’amour de Dieu, quand il lui dit: Est-il vrai que Dieu a dit…?

Douteur, médite la belle nature autour de toi. Tu verras la terre, le soleil, la lune, les étoiles et les astres qui te parlent de la gloire de Dieu.

Médite la création de l’homme. Tu verras la main de Dieu, la pensée de Dieu et le pouvoir de Dieu qui ont formé et fait l’homme, le plus beau des créatures.

Médite la vie des saints et les miracles de leur foi: comment ils ont transporté les montagnes, guérit les malades et ressuscité les morts. Leur vie te parlera de l’existence de Dieu.

Médite le repentir des athées, des douteurs, des persécuteurs, des assassins, des adultères et des voleurs: comment la grâce de Dieu les a transformés en saints. Et tu découvrera dans le travail de leur foi l'existence de Dieu qui remplit tout lieu et tout temps.

Médite les histoires de la Bible, et, en plus, ses prophéties qui ont toutes été accomplies littéralement, bien qu’on les a faites beaucoup de générations avant leur accomplissement.

Médite le Christ Jésus: comment Il est venu sur notre terre, s’est promené faisant le bien, a ressuscité les morts et guéri les aveugles, est marché sur l’eau, a pardonné les péchés, a découvert les secrets, est mort sur la croix, est ressuscité d’entre les morts et est monté au ciel. N’est-ce pas que cela est convaincant pour ton coeur de son existence, Lui qui est Dieu apparu dans le corps. Que tu dises de tout ton coeur: Aie pitié de moi et augmente, mon Seigneur, ma foi.

 

L'Enregistreur

Le vrai amour est le fruit du Saint Esprit dans le coeur. Le vrai amour à quelqu’un devient une raison de bénédiction pour lui, car l’amour ne fait pas de mal au prochain. Moi, pendant ma jeunesse, je fis connaissance avec des jeunes hommes mauvais, de qui je connus des choses qui ne glorifient pas Dieu, comme des plaisanteries, des histoires et des habitudes méchantes. Je me livrai à l’amour d’une jeune fille, d’un amour qui ne voyait pas clair, loin de du vrai amour. Je m’occupai de cela, au dépend de mes études. Je perdis mon excellence dans mes études et je vécus dans le rêve, l’illusion et la distraction. J’envoyais des lettres, en secret, à la jeune fille, et mon père au bon coeur n’en savait rien, car il était toujours au lit à cause de la maladie de la paralysie.

L’église prépara des jours de Réveil Spirituel, et mon père me demanda d'enregistrer le sermon, pour qu’il l’écoute, lui, sur son fauteuil roulant. Le sermon était sur le pardon divin. Je n’y fis pas attention car je m’occupai à l’opération de l'enregistrement, et à penser à la jeune fille.

A la maison, je tournai l’enregistreur pour que mon père entende le sermon. J’aimais mon père beaucoup, alors je m'asseyais près de lui, écoutant avec lui. Les mots de Dieu touchèrent mon coeur, et l’amour du Christ m’assiégeai. Je sentis mon péché et mon besoin d’être pardonné. Ma relation avec la jeune fille sauta devant moi, et je sentis que cette relation était un obstacle entre moi et Dieu. Je dis: Aidez moi, mon Seigneur Jésus, pour que je me repentisse. Je me levai tout de suite d'auprès mon père et je fis sortir de mon bureau toutes les lettres de la jeune fille, qui étaient pleines de paroles stupides, de poèmes excitants et de dessins drôles sur l’amour faux entre nous.

Avec l’aide du Saint Esprit, je brulai toutes les lettres. Je sentis une forte haine du péché. J’allai à l’église et le poids du péché roula de sur mon coeur. Je fus satisfait et rassasié de la source du Christ, qui est pleine.

Quant à notre maison, où j’avais brulé les lettres, elle devint après cela une église sur le nom de la Sainte Vierge Marie. Merci à Dieu. Toi, que tu lèves maintenant, après avoir lu telle, la simple histoire de mon repentir, et que tu ailles à ta chambre à coucher, prennes le péché, n’importe lequel, les lettres, ou cigarettes, ou argent volée, ou épines de la méchanceté, et que tu les prennes loin, à la Golgotha, pour les crucifier.

Lève-toi, ne t’attarde pas et ne t’aveugle pas à propos du sauvetage de ton âme.

 

Mourrais-je dans la foi de ma chère Mère,

Ou dans ton manque de foi, mon cher Père?

Mon histoire est étrange, car j’étais un athée, ne croyant pas à l'existance de Dieu. Satan contrôla ma pensée et mon coeur. J’avais une femme pieuse qui se consolait toujours par l’Evangile et l’église. J’avais plaisir à la narguer et l’énerver. Quant à elle, elle me supporta avec un contentement et un calme très étranges. J’avais une petite fille unique que nous aimâmes de tout notre coeur.

Ma femme devint malade d’une maladie dangereuse, puis elle quitta la vie, sans qu’on ne s’y attende. Je devins triste, d’une tristesse extrême. Ma conscience me fit des reproches à cause de ma dureté avec elle pendant ma vie conjugale. Je le regrettai, et le regrettai, je pleurai et pleurai.

Les gens vinrent me consoler, mais je ne donnai aucune importance à ce qu’ils disaient, car mon coeur s’était fermé contre leur consolation. Mon attachement à la petite enfant augmenta, car je vis en elle l’image de la mère. Je commençai alors à répandre ma tendresse sur elle. Elle commença à grandir et grandir dans mon coeur jusqu’à ce qu’elle reigna sur lui. Je ne supportai pas d'être séparé d’elle. Elle m’aima beaucoup aussi.

Sans aucune alerte, ma fille devint malade de la même maladie de sa mère. Ceci me fit très peur. Je devins comme un fou, la transportant d’un médecin à l’autre, essayant de la sauver, mais en vain. Je souhaitai qu’on prenne tout et qu’on me la laisse vivante. Mais qui y pouvait rien.

Je sentis du chagrin en m’asseyant près d’elle, sur son lit, pendant ses derniers moments. La mort s’approchait d’elle et je ne pouvais l’arrêter. Je souhaitais mourir à ta place, ma chère. Je pleurai avec force et à haute voix. Quant à elle, la paix et le repos remplirent son visage et elle me surprit par une question à laquelle je ne m’attendais pas. Elle la demanda d’une voix faible: Cher papa, je meurs maintenant. Mourrais-je dans la foi de ma chère mère, ou dans ton manque de foi, mon cher père?

Sa question me secoua, et je me tus. Je me dis: Quel mal le manque de foi, l’athéisme et l’entêtement m’ont-ils fait! Et qu’est ce qui m’arrivera si je meurs sans foi? Les larmes, venant de la source d’une âme broyée, remplirent mes yeux. Je serrai ma fille mourante à ma poitrine, criant avec des larmes:

Vas, ma fille, en paix et repose-toi à l’espoir de la résurrection dans la foi de ta chère mère et dans ma foi, à moi, dans le Christ. Les yeux de ma petite fille se noyèrent de larmes, puis elle les ferma et elle se sauva au ciel. Moi, je me sauvai dans le chemin de la connaissance du Christ.

"Je suis la porte: si quelqu’un entre par moi, il sera sauve, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir." (Jean 10:9)

 

Le Maquillage et Le Nil

Ceci, mon histoire, n’est pas le produit de l’imagination, mais elle témoigne la grâce du Christ, vraiment. Je suis une fille qui fut esclave à la parure extérieure, et ce qu’on appelle le maquillage. Je ne rencontrais personne ni ne sortais de ma maison qu’en portant le maquillage complet, que je me mettais en me tenant longuement devant le miroir. Je mettais même ses produits dans mon sac pour que je me le corrige dans la rue, ou au lieu du travail, ou même à l’église.

A l’église, le père me parla plusieurs fois pour que je quitte la parure extérieure et il me lut de la première lettre de Saint Pierre: "Que votre parure ne soit pas extérieure: cheveux tressés, bijoux d’or, toilettes élégantes; mais qu’elle soit la disposition cachée du coeur, parure incorruptible d’un esprit doux et paisible. (1 Pierre 3:3)

Je refusai le conseil de mon père le prêtre et je me convaincus que la fille qui ne porte pas le maquillage est une fille: ou bien trop grave, ou bien qui a un complexe, ou qui est étrangère à la vie sociale. Je disais: il y a beaucoup de dames qui portent le maquillage. Pourquoi m’arrêterais-je de le porter, moi? J’entrai à l’église, un jour, quand il y a avait un sermon à propos d’Abraham qui offrit son fils unique Isaïe, sur la montagne… La voix de l’Esprit me vint, à l’intérieur de moi, comme si elle chuchotait dans mes oreilles disant: Abraham a offert son fils unique, et toi, qu’as-tu offert?

Je sentis que le Seigneur mettait son doigt sur Isaïe le cher, mais dans ma vie à moi. Et qui était mon Isaïe à moi? C’était le maquillage.

Je sortis de l’église après le service, et je marchai sur le pont du Nil. Une force étrange me posséda; j’ouvris alors mon sac et je jetai tous les produits de maquillage dans le Nil. Je priai à la maison, avec des larmes. Le matin, je rencontrai mon père de confession et je confessai tous mes péchés. Je communiai du corps du Seigneur et de son sang. Vraiment: il n’y a point de délivrance sans le sang du Christ.

Le Seigneur m’honora, ensuite, en me rendant une servante à son église. Je me consacrai même complètement au service, après cela.

 

Fais-Tu Mourir et Vivre?

Je ne croyais pas au Christ et je ne supportais pas entendre son Nom. Mon mari crut en Lui après avoir lu l’Evangile. Mais je continuai à être obstinée, refusant tout ce qui a une relation au Christ. Je suis en effet la femme de l’auteur de l’histoire précédente.

Je fus bénie par un bel enfant après une stérilité qui dura douze ans. Nous nous attachâmes, mon mari et moi, à lui. Je pensai alors à faire quelque chose pour éloigner mon mari du Christ, en profitant de son attachement au bel enfant. Un jour, alors, je portai mes valises et mon enfant. Mon mari me dit: Où vas-tu? Je lui appris que je ne vivrai plus avec lui dès ce moment. Tous ses efforts pour m’arrêter n’eurent point de succès avec moi, et enfin je lui dis: Je suis prête à rester avec toi à une condition: de renoncer au Christ pour toujours. Je ne reviendrai point sur cette condition.

Après une période de silence long et cruel, mon mari devint faible devant moi et devant son amour pour l’enfant et il accepta de céder à ma condition. Je lui dis: Il y a une seule preuve par laquelle tu peux me convaincre que tu as accepté ma condition: que tu déchires ton Evangile et que tu le jettes à mes pieds.

Après une autre période de long silence aussi, mon mari s’affaiblit encore une fois devant moi et devant son amour pour l’enfant, et il déchira le seul Evangile et le jeta à mon pied. A ce moment, je fus satisfaite et je restai avec lui à la maison.

Ceci était à trois heures de l’après midi. Ce ne fut donc pas une surprise qu’à trois heures de l’après midi du jour suivant, après vingt quatre heures exactement, à la même place où l’Evangile fut déchiré, notre seul enfant mourut brusquement.

Je dus devenir folle! Je commençai à crier et à pleurer: Mon fils! Mon Fils! Mais en vain. Mon mari pleura et dit avec tristesse: Ceci est parce que j’ai quitté Christ et j’ai déchiré la parole de Dieu.

Les jours passèrent sombres, mélancoliques. Je fus privée du sourire de mon enfant, des mots papa, maman. L’image de l’Evangile déchiré et de mon enfant qui faisait sortir ses derniers souffles dans mes bras, sans que je ne puisse empêcher la mort de l’atteindre, ne me quittèrent pas.

Mon mari obtint un autre Evangile et commença à retourner à l’église et à la prière. Je le laissai tranquille avec son Christ comme il voulait, parce que la mort de l’enfant m’avait inclinée avec force à la tentation et avait même brisé mon orgueil, mon égoïsme et mon obstination comme un vase de terre sous un marteau.

Mon mari commença à me consoler avec des mots des psaumes et de l’Evangile. Ces mots me donnaient du confort à un certain degré. Puis, il me surprit un jour par la question: Pourquoi ne crois-tu pas en Christ? Dans mon état d’esprit brisé je lui dis: Si le Christ m’appraîssait, je croirais en lui. Ainsi, je fermai la porte à toute discussion avec lui.

Une nuit, je me rappelai de mon enfant mort et je pleurai avec force. Mon mari essaya de me consoler mais la depression me saisit.

Je dormai et je vis une vision étrange où il y avait l’image suivante. Je vus une personne merveilleuse, très beau en apparence. Son visage était comme le soleil dans sa splendeur et il frappait à la porte. Comme je lui ouvrai il me dit: Je suis Jésus Christ. Je le fis entrer dans la chambre. Mon mari y était déjà. Et Jésus me dit:

- Pourquoi ne crois-tu pas en moi?

Je lui dis: Si tu peux me faire mourir et me donner la vie, je crois en toi.

Il me dit: Je fais mourir et vivre. Il se leva et tendit sa main vers moi, et je sentis vraiment que je mourai. Je tombai par terre, sans vie. Puis Il tendit la main vers moi et Il me dit réveille-toi. Alors la vie revint à moi et je me réveillai. Je lui dis: Je crois que tu es Jésus Christ le Fils de Dieu.

L’image disparut alors et je me réveillai de la vision avec une joie magnifique, magnifique! Je réveillai mon mari et je l’avertis de la vision. Il devint très joyeux, et, ainsi, je crus et je me baptisai au Nom du Christ, dans lequel il y a la vie, la vie qui est la lumière des gens. Je ne pensai plus à l’enfant qui était mort, car j’avais Christ maintenant. Et, quand-même, le Seigneur me bénit d’un autre fils après cela.

Tout commença à changer dans ma vie. Le moment du baptême fut rempli d’une joie abondante. Je sentis que mon âme était devenue comme une rivière pure, luisante comme le cristal sorti du trône du Christ. Je sentis que mon coeur n’avais pas besoin d’une lumière matérielle extérieure, car le Seigneur avait illuminé mon coeur par sa lumière magnifique. Vraiment, il illumina la vie et l’éternité.

Telle est mon histoire. Peut-être tu ne crois pas au Christ. Alors, lui demanderais-tu de te montrer sa personne? Il le ferait.

 

Une Loi Forte ou Faible?

 

L’un d’eux (les chrétiens) me donna un Evangile, et je ne l’avais jamais encore lu. Je feuilletai l’Evangile et je lus ce qu’on appelle le Sermon sur la Montagne, le discours du trône que Christ a dit à ses disciples et qui est mentionné dans l’Evangile de St. Matthieu, chapitres 5, 6 et 7.

Je lus dans ce sermon les paroles du Christ: "Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras pas d’adultère. Et moi, je vous dis: quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son coeur, commis l’adultère avec elle… Vous avez appris qu’il a été dit: Oeil pour oeil et dent pour dent. Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre… Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et moi, je vous dis: ‘Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux." (Matthieu 5:27-48)

Ces paroles ne me plurent pas et je dis: la loi du Christ est une loi faible. Où est donc la force dans l’acte de présenter mon autre joue à celui qui me gifle? La loi des Juifs qui dit: "Vie pour vie, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied." (Deuteronomie 19:21) me plut mieux.

Mais je ne réalisais pas que Moïse, le prophète du judaïsme n’est qu’un servant dans la maison de Dieu, tandis que Christ Jésus est le Fils de Dieu. Ceci m’était inaperçu.

Un jour, au travail, l’un d’eux (mes collègues*) devint furieux pendant une discussion enflammée avec moi, et il finit la discussion par une insulte très dure pour moi.

Les impulsions du mal bougèrent alors en moi, et je voulus l’insulter comme il m’a insulté. Mais une voix douce me vint, comme si elle disait: Pourquoi pas essayer avec lui la loi du Christ dont tu dis qu’elle est faible et qui ne te plut pas? En effet, alors, je dis à celui qui m’a insulté: Que le Seigneur te bénisse, tu es notre bénédiction. Tous mes collègues éclatèrent en rire et se moquèrent de moi, et celui qui m’a attaqué s’en alla tandis que mes collègues disaient: Pourquoi ne l’as-tu pas insulté? Pourquoi ne l’as-tu pas battu? D’où as-tu acquis cette gentillesse et cette douceur? Mais moi, je me tus.

Après trois jours, celui qui m’a insulté revint, s’inclina et baisa mon pied en disant: pardonne-moi. Moi je t’ai insulté, mais toi, tu m’as béni. Tu es mieux que moi, alors pardonne moi. Dès que je t’ai quitté ma conscience me faisait souffrir et me disait que tu étais une meilleure personne que moi. Et il continua à baiser mon pied, ma main et ma tête avec beaucoup de regret pour ce qu’il avait fait. Et moi, avec plaisir, je lui dis encore une fois: Que le Seigneur te bénisse. Tu es notre bénédiction. Mes collègues s’étonnèrent et se turent. La voix douce me revint: La loi du Christ, est-elle forte ou faible? Qu’est-ce qui aurait pu arriver si tu avais insulté l’homme? Peut-être un crime. Je rentrai chez moi très ému. Je commençai à étudier l’Evangile avec un nouveau point de vue; pas pour le critiquer mais pour y découvrir le mystère du Christ.

Le Saint Esprit commença à m’éclaircir qui est Le Christ. Il est vraiment comme Paul l’apôtre a dit de lui: "Assurément, il est grand, le mystère de la piété. Il a été manifesté dans la chair, justifié par l’Esprit, contemplé par les anges, proclamé chez les païens, cru dans le monde, exalté dans la gloire. (1 Timothée 3:16)

Je n’attendis pas. Je crus et je me baptisai et je lui commis toute mon existance et ma vie. Merci a Lui, mille mercis.

Qu’il est beau ce qui a été dit de la foi en Christ:

+ Il me fonde sur une fondation qui ne s’en va pas: "Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse, et celui qui met en elle sa confiance ne sera pas confondu." (1 Pierre 2:6)

+ Il me donne le repos de l’âme: "Nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos." (Hébreux 4:3)

+ Il me donne l’espoir: "Et voici l’assurance que nous avons devant lui: si nous lui demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute." (1 Jean 5:14)

+ Il me donne l’héritage: "N’est-ce pas Dieu qui a choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour les rendre riches en foi et héritiers du Royaume qu’Il a promis à ceux qui l’aiment?" (Jacques 2:5)

+ Il me donne d’exaucer ma prière: "Tout ce que vous demanderez dans la prière avec foi, vous le recevrez. (Matthieu 21:22)

+ Il me donne la force pour faire les oeuvres: "Celui qui croit en moi fera lui aussi les oeuvres que je fais." (Jean 14:12)

 

Marie L'Egyptienne

 

Je suis une chrétienne d'Alexandrie. Je m'abandonnai au péché et à son esclavage amer dès l’âge de douze ans jusqu’à l’âge de vingt-neuf ans. Pendant cette période, la récolte du péché fut très amère à cause des humiliations, des querelles, des scandales et des maladies. Ma coupe fut remplie jusqu’à son bord par mes impuretés et je me noyai dans l’intensité du péché et personne ne me sauva.

Je montai à bord d’un bateau qui partait pour Jérusalem. Je n’avais pas l’intention d’avoir la bénédiction des lieux sacrés qui sont à notre bon Sauveur, mais j’avais l’intention de m’entretenir et même de pécher.

Ainsi, sur le bateau, je dansai, je chantai, je buvais avec ceux qui n’avaient pas la sincérité de la vie ni la peur de Dieu. Je fus comme un bateau sans gouverneur, ni voile, ni capitaine, que le vent de la méchanceté frappait et que les vagues de l’impureté jetaient dans la mer du péché fatal.

A Jérusalem, à l’église de la Résurrection, je vis une icône de la Sainte Vierge Marie, conservativement habillée, d’un aspect pleurant. Je sentis une force étrange qui me clouait à la terre et je ne pouvais remuer. Je fus très bouleversée et les gens me regardèrent, étonnés. Quelques-uns me dédaignèrent. Je sentis que le moment de la mort était proche de moi. Alors, comment rencontrai-je Dieu n’étant point préparée? Je me rappelai de mes péchés et je sentis que Dieu était triste pour moi. Les larmes tombèrent de mes yeux, priant le Seigneur de prendre pitié de moi et de m’accepter comme Il a accepté la Samaritaine. Je criai et je criai du fond de mon coeur. A ce moment, l'enchaînement de mes pieds se défit et j’entrai dans l’église. Là je trouvai un des saints et j’étais très fatiguée. Alors, je confessai mes péchés avec beaucoup de regret, de repentir et de foi. Je communiai du corps du Seigneur et de son sang. Vraiment, je fus lavée, sanctifiée et justifiée par le sang du Christ et l'Esprit de notre Dieu.

Le Seigneur changea ma vie. La première Marie impure mourut et je devins une nouvelle Marie qui cherche la gloire de Dieu. Je commençai à lire l’Evangile et je le trouvai bon, contenant la vie. Je m’assis seule, pour de longues heures, avec le Christ mon bien-aimé. Je devint ascétique par des jeunes bénis, priant pour que le Seigneur prenne pitié de ceux que j’avais offensés par mes péchés avant cela.

Avec détermination, je laissai le groupe retourner à Alexandrie sans moi. J’allai au désert du Jourdin pour y vivre la vie de la piété qui dura quarante sept ans. Je n’y ai rencontré personne et mon manger fut des dattes et de l’eau. Mon extérieur disparaissait alors que mon intérieur se renouvelait jour par jour dans du calme, de la paix et de la joie. Le monde disparaissait de mon coeur et le ciel brillait comme une perle devant mon coeur. Christ, lui, se figurait de plus en plus dans ma vie.

Finalement, le Seigneur voulut me transporter du désert du monde éphémère au lieu qu’aucun oeil n’a vu et qu’aucun coeur humain n’a imaginé, que le Seigneur a préparé pour ceux qui l’aiment.

Saint Zocima se promenait dans le désert du Jourdin comme l’habitude des saints pendant ce temps, pendant le Carême. Il me trouva et nous nous connûmes par l’Esprit. Je lui demandai de m’apporter avec lui l’an prochain le corps du Seigneur et son sang pour que je communie. Il fit ceci et il me donna à communier de l’Eucharistie: la manne cachée. Il revint aussi l’année suivante et les jours de ma vie avaient beaucoup avancés. Peu avant son arrivée, j’écris sur la terre avec mon doigt: Enterrez Marie la pauvre Egyptienne dans la terre de laquelle elle a été formée. Quand il arriva, il me trouva morte et il trouva un lion près de moi qui creusa mon tombeau avec ses griffes. Et la terre me recouvra, en attendant ce jour glorieux où les morts ressuscitent quand ils entendent le son de la trompette finale. Alors, ils ressuscitent sans impureté, vivants, et ils changent puis ils sont tous enlevés pour rencontrer le Seigneur dans l’air.

Peut-être tu es une autre Marie l’Egyptienne ou non Egyptienne que le Seigneur a créée, a bénie par sa nature en elle, mais que tu as rendue impure par les péchés. Il t’a donné de le connaitre mais tu as ignoré sa volonté. Il t’a montré l’arbre de la vie et t’a fait connaitre l’épine de la mort mais tu as préféré les épines de la mort, et tu as abandonné sa loi volontairement. Il t’a mis la robe de la sincérité mais tu t’es rendu nu(e) pour la méchanceté. Feras-tu alors comme moi, Marie l’Egyptienne, et offriras-tu les bons fruits du repentir au lieu du goût amer du péché? Demande l’aide du Seigneur parce que sans lui, tu ne peux rien faire. Dépêche-toi car la porte du repentir est encore ouverte. Elle n’ai pas encore fermée. Dépêche-toi avant que ce ne soit trop tard.

Chant Religieux

Mon âme est devenue malade en moi
De ma détresse je t’appelle mon Seigneur
De Toi seul je me rappèle
Car Tu remplis mon coeur.

Refrain:

Ecoute mon cri O mon maitre
A ma prière incline ton oreille
Prends pitié de moi et prends ma main
Car j’ai beaucoup besoin de toi.

Voici qu’une rivière m’a entouré(e)
Et puis une mer m’a entouré(e)
Et l’herbe a entouré ma tête
Et l’eau est passée à mon âme.

Les vagues sont passées en deçu de moi
Et les détresses m’ont noyé(e)
Comme si tu n’avais refusé(e)
Et mon âme avait envie de consolation.

De la voix de la gratitude , je t’offre un sacrifice
Et je regarde ton autel de nouveau
Car tu m’as écouté(e)
Tout ce qui est dans mon coeur te remercie.

 

Moi et Marina La Pieuse

Trois moines, venant du monastère, vinrent se loger dans l’hôtel que mon père possédait, à la ville. La grâce était sur leurs visages, surtout sur celui du moine le plus jeune qui s’appelait le père Marina.

Moi, la fille du propriétaire de l’hôtel, je m’attachai par une relation d’amour méchant avec un des soldats du roi, et qui était installé à l’hôtel. Le résultat fut le péché amer. Quand mon père découvrit l’affaire terrible, je lui dis, dictée par le soldat, que c’était le père Marina qui avait fait cela.

Mon père alla, furieux, au président du monastère et lui apprit ce qu’avait fait le père Marina avec moi. Le président se fâcha du père qui lui demanda de lui pardonner, car il était un jeune homme. Mais le président du monastère le chassa du monastère. Alors, il resta à sa porte pour plusieurs mois. Puis, quand j’accouchai un fils, mon père le porta et le jeta devant le père Marina. Il le pris et se déplaça avec lui entre les bergers, et il lui faisait boire le lait des moutons.

Le père Marina continua à rester devant la porte du monastère pour trois ans, jusqu’à ce que le président du monastère sympathisa avec lui, après avoir été prié par les moines. Il le fit entrer avec le petit enfant et lui posa des lois monastiques sévères.

L’enfant grandit et devint un moine, puis le père Marina devint malade pour trois jours et mourut. Le président alors ordonna de lui enlever ses habits pour lui en mettre d’autres. Alors qu’ils faisaient cela, ils découvrirent que le moine n’était qu’une fille. Ils crièrent: Seigneur prends pitié. Seigneur prends pitié.

Le président du monastère pleura, regrettant ce qu’il avait fait et les moines firent de même. Le président envoya un messager pour appeler mon père et lui apprit que le père Marina était une femme. Alors, mon père alla où le corps était et pleura amèrement. Les moines vinrent l’un après l’autre pour se bénir par elle. Parmi eux, il y avait un moine avec un seul oeil. Il mit son visage sur elle et il vit.

Là, alors, toute la vérité devint claire, après des recherches. Sainte Marina était la fille d’un homme chrétien riche. Son nom était Mariam au début. Elle était devenue, étant encore très jeune, orpheline de la mère. Alors, son père l’éleva et voulut la marier pour aller lui-même au monastère. Elle lui dit: Pourquoi vas-tu tout seul? Il lui dit: Que ferai-je pour toi, car tu es une fille. Elle lui dit: Enlève de sur moi les habits des femmes et mets sur moi les habits des hommes et prends moi avec toi. Ainsi, son père distribua son argent aux pauvres et l’appela Marina au lieu de Mariam. Il la prit à un monastère et ils y restèrent pour dix ans jusqu’à ce que son père mourut. Elle redoubla ses prières et sa piété et personne ne sut qu’elle était une femme. On croyait que la finesse de sa voix était à cause de sa piété abondante.

Finalement, ils enterrèrent la Sainte. Là, un diable me fit souffrir, moi et le soldat mon ami. Nous courûmes et nous criâmes avec folie, jusqu’à ce que nous arrivâmes au tombeau de la sainte près du monastère. Nous confessâmes notre péché et les moines prièrent sur nous jusqu’à ce que les esprits mauvais sortirent.

 

Marina

 

Je suis une fille orpheline de la mère. Mon père était riche et un adorateur d’idoles. Comme c’était la coutume à mon temps, mon père m’envoya à une gouvernante qui était chrétienne, sans qu’il ne le sache. La gouvernante vivait à Antioche. Nous nous aimâmes toutes les deux.

J’atteignis l’âge de la perception et ma gouvernante me raconta des histoires des martyrs avec une simplicité attirante, et elle me fit connaitre la gloire qu’ils reçoivent dans le royaume des cieux.

Je sentis une étrange envie de croire au Christ et de devenir une martyre pour son nom. La gouvernante me conduisit alors à un évêque qui m’apprit beaucoup à propos du Christ.

Puis, le gouverneur Lopharius devint un admirateur et demanda ma main en mariage. Alors, je l’avertis que j'etais chrétienne. Il m’arrêta et m’ordonna de renoncer au Christ. Mais je ne cédai pas. Alors, il ordonna de peigner mon corps avec un peigne de dents en fer aigu. Et puis de mettre dans mes blessures un mélange terrible de vinaigre, de chaux et de sel. Mais le Seigneur, avec son coeur doux, m’envoya un ange qui me guérit.

Le gouverneur s’étonna quand il vit que j’étais guérie, et il m’accusa d’utiliser la magie. Quand je lui appris que c’était le pouvoir de Dieu qui m’a guérie, il commença à essayer de gagner ma faveur par des cadeaux et des offres. Mais je méprisai ses dieux muets et morts et je dis: Moi, j’adore le Seigneur Jésus Christ le Fils de Dieu vivant, le Dieu des cieux et de la terre. Quoique tu veuilles faire à moi, fait-le.

Le gouverneur alors fuma de rage et ordonna de me presser dans la presse de torture. Les mots de l’Evangile furent une consolation pour mon âme et les histoires des martyrs un baume qui guérit les blessures de mon âme. Le diable profita de l’occasion et me parut en prison en forme d’un ange du ciel, et il me dit qu’il était envoyé de Dieu qui a pitié de moi. Il m’ordonna d’obéir au gouverneur pour le moment et d’encenser les idoles. Je doutai ses paroles, car Dieu ne change pas, et je le signai du signe de la croix. Tout de suite, il me dit qu’il était le diable qui séduit les gens par les péchés d’adultère, de vol, de blasphème, d’impureté et des choses mondaines et idolâtriques. Il me dit aussi que si les gens ne sont pas attirés par ces péchés, il essai avec eux le sommeil et la lassitude, et parfois il essai avec eux l’orgueil ou le désespoir, et parfois il leur vient sous l’image d’un ange de lumière, comme il a fait avec moi. Puis, il disparut, désappointé.

Le gouverneur ensuite me mit dans du graphite liquéfié et enflammé. Jusqu’à ce moment, je n’avais pas encore reçu le sacrement du baptême. Alors, je priai le Seigneur disant: Faites Seigneur que ceci soit mon baptême. Alors, je vis en ce moment comme une colombe assise à la surface du graphite liquéfié. Je me plongeai alors dans le graphite et j’entendis une voix douce du ciel qui me dit: Marina, tu as reçu la teinte sacrée du baptême. Je fus alors joyeuse malgré mes grandes peines.

Quelques gens me virent et déclarèrent leur foi en Christ. Alors le gouverneur ordonna de me faire sortir du graphite et de couper nos têtes à tous, en dehors de la ville. Nous marchâmes sur la route et je chantai des hymnes malgré ma peine terrible à cause du graphite enflammé.

A l’endroit du martyre, l'exécuteur m’appris qu’il avait vu un ange glorieux qui avait à la main une couronne du ciel. Je lui demandai alors de me laisser un peu prier, et il me donna cette permission. Alors je priai en remerciant mon Dieu, puis je demandai à l'exécuteur d’accomplir l’ordre du gouverneur. Mais il refusa. Je lui demandai alors de ne pas me priver du royaume des cieux. Alors, il me coupa la tête et il dit d’une haute voix: Je crois au Christ de Sainte Marina. Et, entre l’étonnement de la foule, il se frappa le cou et il tomba à la droite de mon corps sanglant, qui est encore gardé dans l’église de la Sainte Vierge à Harat El Roum, au Caire. La Sainte Eglise se rappelle de moi le 23 Abib béni, dans le Synaxarium.

+ Mon Seigneur, toi qui a illuminé ma tête et mon coeur et je t’ai vu, toi le vrai Dieu vivant, toi seul illumine les têtes et les coeurs de plusieurs pour qu’ils te voient qui es mort sur la croix pour leur péchés et qui es ressuscité pour les rendre pieux.
+ Mon Seigneur, éclaircis les yeux des gens pour qu’ils te voient levé sur la croix, dans un amour excessif, qui est impossible à réaliser.
+ Mon Seigneur bien-aimé, sauve les milliers et les myriades que le diable a déçu, en leur venant sous la forme d’un ange lumineux pour leur faire perdre la route.
+ Mon Seigneur bien-aimé, ne permets pas aux gens d’accepter l’esprit de la perte, mais l’Esprit de la vérité.