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Le Rapport d'activité de l'OFPRA - 2017

L'Office Français de protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) décrit une demande d'asile en France en hausse au regard de 2016 (+17 %), avec 100 412 demandeurs dont 73 689 primo-demandeurs adultes, 19 141 mineurs accompagnants et 7 442 réexamens.

 

Les principaux pays d’origine de la demande d’asile en 2017 sont l’Albanie (7 630 demandes), l’Afghanistan (5 987), Haïti (4 934), le Soudan (4 486), la Guinée (3 780) et la Syrie (3 249). On note au cours de cette année 2017 une progression notable de la demande en provenance de pays d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire et la Guinée.

En 2017, près de 43 000 personnes ont été placées sous la protection de l’OFPRA aux titres du statut de réfugié et de la protection subsidiaire, en hausse de 17 % par rapport à 2016.

L’OFPRA a pris en 2017 plus de 115 000 décisions, en hausse de près de 30 % par rapport à 2016, ce qui constitue un record historique depuis que la quasi-totalité des demandeurs d’asile ont droit à un entretien à l’OFPRA.

En conséquence, le délai moyen d’attente pour les demandeurs à l’OFPRA est tombé à près de 3 mois (114 jours), deux fois moins qu’en janvier 2015 (7,4 mois, soit 226 jours). L’OFPRA poursuit ses efforts pour atteindre en 2018 l’objectif des 2 mois le concernant.

 L’Albanie arrive en tête avec plus de 12 000 demandes (mais avec une grande part de mineurs accompagnants) suivie de l’Afghanistan, de la Syrie, d’Haïti et du Soudan.

En ce qui concerne les départements d’enregistrement, Paris reste le premier guichet unique avec 11 742 demandes (+16% et 17 % du total). En Guyane, 5 089 demandes ont été enregistrées par l’OFPRA soit le même nombre qu’en 2016.  Lyon est le troisième lieu d’accès juste devant Bobigny.

          Cartographie établie par la Cimade

 

Comme en 2016, 39 % des demandes (réexamens compris) ont été examinées en procédure accélérée.  24 210 premières demandes d’asile ont été ainsi enregistrées à l’OFPRA soit 33% du total, ce qui constitue un record. Les réexamens (7 383) sont étudiés à 95.5% selon cette procédure et les demandes en rétention (1030) représentent 1% du total.

Les pays dits surs représentent 43.6 % de ces procédures, les réexamens 23%,  les premières demandes en rétention 3.3% les procédures accélérées décidées par l’OFPRA 2%. Restent les procédures sur constat du préfet (28%) dont plus de la moitié concerne des personnes Dublinées dont la procédure est arrivée à terme (principal motif d’accélération dissimulation de l’itinéraire lors du premier rendez vous au GUDA).

      Graphique établi par la Cimade

Le nombre d’accords est de 23 958 , nouveau record depuis 1973 (19 882 en 2016 et 14 119 en 2015). C’est moins le nombre de réfugiés (13 044 contre 12 289 en 2016), qui explique cette hausse, que l’explosion des accords de protection subsidiaires (10 914 contre 7 545 en 2016 et 2 122 en 2015) en particulier pour les personnes afghanes (5 001), ou originaires de Syrie (2 446 soit plus des deux tiers des accords) et d’Albanie (527).

Le taux d’accord voisine celui de 2016 27,2 % contre 28,8% . L ’Afghanistan (5 690, 83 % d’accords), le Soudan (3 694, soit près de 60%) et la Syrie (3 497 soit 95 %) sont les nationalités les plus importantes. Le taux d’accord est 11.3% pour les procédures accélérées.  Pour les pays d’origine sûrs, il est de 7.2%.   214 décisions d’irrecevabilité pour des bénéficiaires de protection internationale en Europe ou ailleurs et 27 transferts de protection ont été réalisés. Pour la première fois depuis longtemps, une “réfugiée constitutionnelle” a été reconnue en 2017.

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